Psymind Révérence : la célèbre soirée psytrance nous embarque pour une dernière danse

À peine remis des fêtes de fin d’année, que nous voilà repartis de plus belle pour de nouvelles festivités. Effectivement, c’est avec grand enthousiasme que l’équipe du triangle s’est rendue au Psymind Révérence du 13 au 15 janvier 2023, au Dock Des Suds à Marseille. Deux soirées psytrance de grande envergure, afin d’honorer comme il se doit cette dernière édition.

Allez, on t’embarque avec nous dans les valses de cette ultime trance. 

Le Psymind tire sa révérence

Cette année, c’est le cœur lourd que nous avons appris la triste nouvelle : cette 7ème édition sera la dernière du Psymind… Les amoureux de psytrance le savent. Le Psymind, c’est une soirée psychédélique haute en couleur, se déroulant au Dock Des Suds à Marseille depuis 2015 ! Après 7 années à faire trembler les murs de la cité phocéenne, on peut dire que c’était devenu le rendez-vous immanquable de l’hiver. Et pour cause, le collectif Les Merry Pranksters ne fait pas dans la dentelle en matière d’organisation. Puisque ce n’était pas moins de 5 000 personnes qui étaient conviées à taper du pied dans une salle gigantesque. C’est absolument ouffisime pour une soirée en club.

Malheureusement, la menace qui planait depuis quelques temps sur les organisateurs s’est finalement abattue : ils ont désormais l’interdiction d’investir la plus grande salle des Dock. Le coupable ? Le réaménagement du quartier, en un quartier d’affaire, remplis de nouveaux immeubles. Des lors, impossible de pousser les décibels comme à l’accoutumée.

Avec ces nouvelles contraintes, le projet  tel que les orga l’imagine n’est plus réalisable. Cela signe donc la fin du Psymind au Dock Des Suds. Mais que cela ne tienne, pour son denier événement le Psymind nous a proposé, non pas une, mais DEUX soirées avec une capacité de 1 500 personnes chacune.

Des artistes psytrance de renom

Pour cette double soirée, le Psymind, nous a sorti le grand jeu en invitant des artistes psytrance de grande renommée. Nous pouvons notamment en retrouver certains dans les plus grands festivals psytrance tels que: le Hadra, le Modem ou encore Ozora ! Ça ne rigole pas à Marseille.

La line-up du Psymind, reflétait bien la volonté de l’asso à promouvoir les différents sous-genres de la psytrance, en les rendant accessible au plus grand nombre. Si le premier soir était surtout susceptible de plaire à un public ciblé et averti (faut quand même être prêt à plonger dans les abysses de la dark musique…), le second soir en revanche était davantage à la portée de tous. Du tranceux le plus aguerri, au p’tit nouveau découvrant fraîchement le monde de la musique.

Étonnamment, cette vocation s’est même ressentie dans le public qui était un chouïa plus éclectique de ce que nous avons l’habitude de rencontrer dans ce genre d’événement.

Premier soir: voyage au fin fond de la dark musique

Le premier soir était orienté du côté obscur de la psytrance avec de la dark psy, de la forest et de la hi-tech.

Fallait s’accrocher, pour tenir le galop toute la soirée. Puisqu’à 23h à peine le duo iconique du Psymind Miss TekiX et Oïkia, commençait déjà à bien chauffer la salle.

À 4 h, le public toujours in fire était prêt à accueillir comme il se doit le grand maitre de la forest, le fameux Giuseppe fondateur du label Parvati record. Ses basses rondes des plus  envoutantes, on ouvert un portail vers d’autres dimensions. Suivi de près par l’incroyable Insane Créature avec ses sons ténébreux des plus malicieux.

Déjà bien lessivés, nous avons conclu ce premier soir par un set explosif de Sacha Fractal. Avec sa Hi-tech bien à lui, il nous a tenu en haleine jusqu’au petit matin.

Deuxième soir : un bon coup de punch

C’est un carton plein pour le deuxième soir, qui aura généré un sold out. Pas étonnant, son orientation musicale à base de full-on, progressive et psy-techno, était quand même moins sombre que la précédente. Ce qui la rendait accessible à un plus large public. Surtout que certains artistes tels que Rise pouvaient se rapprocher de la techno. C’est d’ailleurs Rise et sa psy-techno bien groovy qui a ouvert le bal.

À minuit, c’est Hypogeo du label Zenon Record, qui nous a fait son « one-man-chaud ». La salle était plus qu’hypnotisée par la lourdeur de ses basses. Déjà, bien en transe que ça repartait de plus belle avec la groovy attitude d’Oddwave.

Après avoir surfé sur la vague, on arrive au très attendu duo Outisiders avec leur set full-on des plus énergiques, ils nous ont mis un bon coup de punch.  

Finalement, c’est Elzeden  du label Nutek Record qui a clôturé cette dernière édition du Psymind. Avec ses kicks ultra-puissants fortement influencés de la progressive Brésilienne, il nous a fait swinguer. Un finish digne de ce nom !

 

Chez le triangle, nous avons eu une petite préférence pour le premier soir qui nous a envoyé du pâté au niveau des BPM.

Interviews réalisées sur place

Une scénographie tape-à-l’oeil

Pour sa dernière édition, le Psymind nous a proposé une scénographie aussi méticuleuse qu’à l’accoutumée.

Effectivement, la structure de la mainstage arborait une décoration futuriste, un brin mécanique. Le tout formant un œil gigantesque. À son centre, une pupille « effet tunnel ». Attention, à trop la regarder, on pourrait y tomber…et hop, nous voilà plongés en chute sans fin, dans le terrier du lapin blanc. Une dinguerie réalisée par le label The Mad Studio, un incontournable du festival Hadra.

Sans oublier les formidables jeux de lumières, semblant danser au rythme de la psytrance. Leurs tonalités violet et bleu, n’étaient pas sans rappeler les couleurs de l’événement. Nous avons apprécié la qualité du détail.

Le Dock Des Suds métamorphosé en un labyrinthe psychédélique

Le Dock Des Suds se veut comme l’endroit rêvé pour accueillir un événement psytrance de cette ampleur. Ce lieu de concert étant composé de plusieurs salles, il est habilité à accueillir différents espaces. Une aubaine pour les participants, pouvant déambuler librement au sein de ce dédale d’univers. Un peu comme si on se déplaçait au cœur d’un labyrinthe psychédélique. À chaque recoin une nouvelle surprise à la clé.

On commence avec la petite salle du Cabaret, moins grande que sa grande sœur des Sucres, elle offrait tout de même un espace confortable où danser.

Derrière elle, se trouvait une salle plus intimiste, le salon rouge. Une petite pièce, proposant une prolongation du son de la scène principale. Une expérience vraiment intéressante et peu commune. Nous devons cette immersion musicale au sound système Albinos. En levant la tête, nous pouvions apercevoir un plafond entièrement constitué en tunnel UV string art. Tiens cela nous dit quelque chose… Mais oui, c’est sans aucun doute le travail remarquable des deux frères d’Arteo que nous avions déjà eu l’opportunité de découvrir au Psycamp ! Un véritable plaisir pour la rétine.

Nous poursuivons notre exploration, jusqu’à découvrir un véritable havre de paix : le chill out ! Un endroit formidable où venir se reposer entre deux danses endiablées. Encore une fois, l’équipe du Tchaï A Out nous a réalisé un tableau tout droit venu d’un conte de fées. Partout se dressait des petits coussins, des petites tables en bois, des guirlandes de toutes les couleurs, des tapis… Après avoir dégringolés dans le terrier du lapin blanc, nous voilà maintenant à prendre le thé en compagnie du Chapelier fou.

Brigade du Love

Pour sécuriser son événement, le Psymind a invité Sound Sisters. Un super label œuvrant en faveur de l’insertion des femmes et des minorités de genres dans les métiers des musiques actuelles. Leur association propose également, une brigade du love, un dispositif visant à rendre le milieu festif plus safe

Comment ? En instaurant une maraude de bénévoles formés à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. C’est très important de pouvoir se sentir en sécurité en soirée. Alors, savoir qu’il existe des personnes vers qui se diriger en cas de pépins, c’est vraiment top !

D’ailleurs, en fin de soirée, nous avons pu apercevoir des membres de l’équipe demander aux personnes assises si elles allaient bien et si elles avaient besoin de quelque chose. Des p’tites attentions qui font trop plaiz’.

Un grand merci à l’orga du Psymind

Toute l’équipe du triangle tient à remercier chaleureusement les organisateurs du Psymind pour leur super accueil. En effet, quelle chance d’avoir bénéficié d’une loge privative pour réaliser nos interviews. Grâce à elle, nous avons été en mesure de recevoir les artistes dans des conditions plus qu’idéales. Plein de belles rencontres, ça fait chaud au cœur.

Merci, pour ces deux belles soirées, pleines d’émotions. Ainsi, s’achève l’épopée psychédélique du Psymind tel que nous le connaissons. Mais on ne perd pas espoir, peut-être qu’un jour, un nouveau lieu nous permettra de vivre de nouvelles aventures.

Allez, si t’es déjà nostalgique de l’expérience Psymind, n’hésite pas à te rendre au Psymind Vision. Deux petits événements organisés par le collectif Psymind, qui se tiendra le 11 mars à Marseille et le 25 mars à Toulouse.